dimanche 19 février 2017

L'autisme.

Chaque fois que je m'asseoies pour écrire, des tas de sujets me viennent à l'esprit. Souvent j'ai de la difficulté à bien rassembler quelque chose pour en faire des phrases. Simplement pour être capable d'écrire quelque chose de compréhensible. Une chose est sûre, un cerveau humain est une merveille. Bien des gens n'en sont pas conscients, mais le simple fait de pouvoir apprendre, pendant une vie entière, est un miracle! Par contre, je remarque certaines choses. Bien que très intelligent, mon fils est né avec des troubles du spectre de l'autisme. À l'âge de dix-sept ans, il a reçu un diagnostique du syndrôme d'Asperger. Très efficace en mathématique, muni d'une mémoire à faire vieillir un éléphant prématurément, il ne finit jamais de me surprendre! Par contre, je remarque qu'en vieillissant, il est incapable de suivre la cadence. Déjà au primaire, il était différent. Très sélectif dans ses amis, très possessif avec ses choses, il avait de bonnes aptitudes dans presque toutes les matières. Je pensais que sa différence provenait du traumatisme quasi-quotidien de vivre auprès de sa mère. Je tente de décrire le tout de façon objective. À l'âge de huit ans, se lever seul, préparer son lunch, et dire à sa mère de se réveiller n'est pas commun. Avoir sa clé dans le cou parce que personne ne sera là au retour ne forme pas tellement la jeunesse. Mais restons dans le sujet. Au sortir de cette époque passée, rempli de traumatismes, tout aussi complexes que surréalistes, je me disais qu'il allait en souffrir toute sa vie. Étonnamment, il a développé une résistance face aux événements qui, souvent mineurs, peuvent briser une journée. Je donne comme exemple une crevaison. Une fois cet incident réglé, la journée décalé vite et nous sommes plus irritables! Mais cette résistance ne s'opère que sur un certains contrôle émotif. À son âge, je me serais emporté, lâchant des jurons, et, j'aurais probablement été un peu détestable pour le reste de la journée. Mais c'est à force de vivre qu'on apprend à vivre. Aujourd'hui, je continue d'apprendre et j'en redemande toujours. Les situations surprises me dérangent moins et j'y apprends beaucoup. Par contre, mon fils, lui, semble s'isoler de plus en plus dans ce que j'appelle une sorte de cercle d'activités. Avec les années, il met de côté les choses qui ne l'intéressent pas. Il ne veut même plus en parler ou y penser. Comme par le passé, il «évolue» dans une certaines «sphère» propre à lui. Cette sphère contient un certain nombre de choses avec lesquelles il forme son quotidien. Dans mes observations, j'ai cru remarquer que chaque fois qu'il «apprenait» à maîtriser quelque chose de nouveau, il «oubliait» quelque chose qu'il maîtrisait depuis déjà longtemps. Comme si, pour une raison donnée, il n'y avait plus de place dans ses actions quotidiennes pour quelque chose de plus. J'illustre ça comme un ordinateur. Il possède un immense disque dur, parmi les plus grand de notre époque. Il peut y avoir accès, mais cet accès devient de plus en plus difficile avec le temps. Comme si ce dernier avait besoin d'être défragmenté. Le chemin pour accéder à l'information devient de plus en plus rempli d'obstacles. Ensuite, un ordinateur à besoin de mémoire «vive» pour accomplir un certain nombre de tâches. Au delà de cette mémoire, il ralentit et devient moins performant. On dirait que mon fils est comme ça. Mais contrairement à un ordinateur, je ne peux l'améliorer en défragmentant les informations enregistrées dans son cerveau. Je ne peux pas non plus augmenter sa «mémoire vive». Il semble qu'il ait atteint sa limite. Au quotidien, cela le retarde de plus en plus. Et ça le fatigue aussi énormément. Mais ça commence à m'inquiéter. On s'en reparle.

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Heureux malgré l’arrière-goût.

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