Ouin...!

Moins huit degrés ce matin, j’ai laissé mon camion dehors, car il n’annonçait pas de neige. ALors ce matin, il tombe une petite neige fine, qui rentre partout... Mais j’ai vu pire. Plate quand même étant donné que j’ai monté un gros garage pour le mettre dedans. Troisième journée de la semaine d’avant Noël, pas tellement de soleil, le temps passe, mais mon garçon ne prend pas tellement de mieux. Je suis vraiment tanné d’avoir à vivre tout ça. Je ne me sens pas égoïste, mais plutôt épuisé. Quand la vie t’est donnée en cadeau, à toi de saisir cette chance et t’envoler! Des fois je me demande pourquoi il est embarqué dans ces démarches ardues. Ses injections, tous ces pilules, de quoi se sentir vraiment légume! Et puis, nous payons pour tout ça. J’ai l’impression de l’autoriser à se faire du mal; de faire en sorte qu’il soit tout mèlé à l’année. Après deux mois de rendez-vous, tout ce temps, tout ce que ça coûté, pas vraiment d’amélioration. On dirait qu’il ne veut pas. Il reste là à attendre que la vie passe. Moi je me sens vieillir devant cette situation. Il nous a même parlé qu’il partirait pour Montréal en 2020-21. Comme ça, sans travail, avec un secondaire cinq en poche. Je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe! Il a la chance d’avoir des parents qui l’épaulent, une maison où il peut demeurer gratuitement, manger à sa faim, etc. Si tout allait bien, je me dirais que c’est normal; mais ce n’est pas le cas. Peut-être que ça lui prend ça, lui aussi. Partir de la maison, vivre par lui-même. Je ne sais trop quoi en penser. Il est bilingue, intelligent, empathique envers les autres, capable de s’adresser à un groupe de personne, avantagé physiquement... De savoir que Vicky peut revenir à la maison me déchire. Elle est partie en sauvage, se foutant bien de ce qu’on pensait, du mal que ça nous a fait. Et quand elle vient avec son chien qui fait ses besoins à grandeur de la maison... Alors si Cameron part, puis qu’il revient, etc... Là je suis perdu. Avoir mis autant de soi-même pour guider ses enfants vers la vie et les voir «se péter» la gueule, c’est vraiment dur. Je ne veux pas prendre ma retraite, mais je veux ralentir, prendre du temps pour moi, pour Joanne et moi. Je ne vois pas comment je ferais pour résoudre tout ça sans utiliser le lâcher prise et la résilience. Bon mercredi!