Moins seize degrés. Un de ces matins où il fait bon se cacher le visage un peu, au moment de sortir dehors. Jusqu’à maintenant, l’hiver fut plus «doux» que d’habitude. Rien à ajouter. Aujourd’hui je vais à Donnacona, pour remplir un camion de décalques. Je dois mettre en bleu le bas du camion, environ vingt-huit pouces de haut en partant du bas. Ensuite «habiller» le véhicule de façon à ce qu’il ressemble à la flotte déjà existante de cette compagnie. Ce client commence à me tomber royalement sur les cailloux. Je vais travailler environ sept heures sur ce véhicule, c’est autant de travail que de le «wrapper» en entier. Mais comme il y a eu mésentente par le passé, je suis coincé par des liens familiaux. Bin oui, la famille fait que je me fais exploiter. Rien n’est vraiment payant dans ce que je vais faire aujourd’hui, car le prix négocié est trop bas. Aucune marge de manoeuvre, tout doit fonctionner comme sur des roulettes, sinon je suis perdant. Alors on dirait que je suis stressé par tout ça. Et l’attitude des gens qui dirigent cette entreprise commence à diluer la joie de vivre. De ce que je constate, avec le temps, c’est que les entrepreneurs finissent par oublier leur passion, et se concentre sur l’argent. Pas grave les employés, pas grave le stress au bureau, on délègue et on s’assure que les profits y sont. Ils ont l’air beaucoup plus intéressés par le golf, les voyages, leur maison neuve, etc. Une attitude qui finit par diviser l’entreprise. Je ne dis pas de ne plus faire de profits, au contraire, mais il faudrait que la joie de vivre revienne au bureau. QUe les employés soient contents de venir travailler. Qu’ils retrouvent ce sentiment d’appartenance qui fait la vraie richesse d’une entreprise. Mais ce n’est pas moi qui décide. La seule chose que je peux décider, c’est d’abandonner ce client, pour me libérer du côté toxique. À voir.
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