On s’adapte.

Nous en sommes au quatorze novembre. Selon mes notes, il faisait exactement la même température l’an passé. Moins quatorze degrés, pas tellement de soleil et des factures de chauffage qui commence à grimper. Hier, le vent nous figeait sur place! À croire que c’était le 13 décembre. Dans mes notes, je vois aussi qu’en 2016, je pédalais encore dehors! Je trouve ça intéressant de constater à quel point la météo peut changer d’une année à l’autre. Impossible de se préparer de la même façon d’une année à l’autre. Et comme les hivers ne se ressemblent pas tellement, il arrive que nos «protections» se brisent suite à un trop de neige, ou un trop de verglas! J’irais même jusqu’à dire un trop de froid! Et nous, on s’adapte, merveilleuse machine qui parcours le temps, brave des tempêtes. Pourtant, nous avons beaucoup plus de moyens qu’avant pour nous protéger! Mais il semble que nous soyons moins résistants que par le passé. Imaginez les premiers colons, qui passaient l’hiver ici. Pas d’électricité, pas de machines aucune pour les aider. Tout se faisait à la main! Les vêtements, les maisons, la culture de la terre, tout! Difficile à croire! Mais bon, c’était ça ou mourir... Maintenant, les choses ont bien changé; les gens ne veulent plus endurer, les gens ne veulent plus faire autant d’efforts. Les gens veulent vivre et non survivre! Mais tout ça coûte vraiment cher, de plus en plus cher. Cher monétairement, mais cher aussi moralement. Dans une société qui se dit «ouverte», être différent demeure un défi de taille. Oui il y a une certaines progression, mais cette progression est payante pour certains, mais pas pour d’autres. Et comme les valeurs profondes sont disparues avec la religion, il est difficile de trouver des alliés importants, des gens qui aiment de la même façon que vous. Les gens sont plus arrêtés au visuel et à l’argent. Peut-on trouver un équilibre dans tout ça? Je dois aller sur la rive sud aujourd’hui pour un camion, ensuite, le retour au bercail sera une bénédiction! Jeudi déjà, la semaine est très bien remplie jusqu’à maintenant, je ne l’ai pas vu passer. Ma Bibi est revenue hier, sur l’heure du souper, elle était épuisée. Et après une nuit de repos, elle ne semblait pas mieux du tout. Je vais devoir m’assouplir dans mes humeurs, car je ne me sens pas tellement mieux qu’elle. Mais ça pourrait être pire. On s’en reparle!