Ça manque de sourire.

Chaque printemps c’est la même chose, certains clients se réveillent, et croient pouvoir demander ce qu’ils veulent, peu importe l’heure, la journée, et dans leur délais! C’est difficile de ne pas les larguer! Surtout que ce sont d’eux que je dois m’occuper si je veux vivre! Alors quand je pars en vélo le matin, je prends le temps de réfléchir à tout ça. Où en suis-je rendu avec tel client, quelles sont les priorités, où dois-je redoubler d’efforts, etc. Puis je me lance dans une journée! Chaque journée a son pesant d’activités! Chacune d’elles est une aventure! Mais à chaque printemps, je me demande aussi quand est-ce que je pourrai fermer le chauffage! En vélo, il fait tellement froid! Moins deux degrés ce matin, encore une fois glacial avec le petit vent... On dirait que le vent n’arrête jamais! C’est sûr qu’à la quantité d’arbres qui se coupent aux alentours depuis une quinzaine d’années, ça lui donne du jeu! Il semble que le soleil va se pointer. Qu’il fera beau! Heureusement, car ça commence à presser qu’il fasse plus chaud, que nous puissions faire un peu de vélo ensemble! Avec toutes ces histoires de pandémie, plus rien ne semble amusant. Aller au Canac est devenu une corvée. Aller au Costco est une véritable plaie! Toujours aucun restaurant d’ouvert... Dans ces conditions, pas le goût d’aller nulle part! Ça commence à grogner à certains endroits! Oh que oui! Nous sommes mercredi et je vois que la journée sera pleine, comme demain et vendredi! Et comme il semble toujours impossible de se déplacer ailleurs qu’aux alentours, les semaines passent vite, trop vite! Et si les semaines passent vite, imaginez les fins de semaine! Normalement, nous allions en camping cette fin de semaine, à Lake Georges! Bin oui! Nous deux, avec mon camion, la tente et les vélos! Mais les frontières sont fermées! Les campings le sont tout autant! Impossible encore pour nous d’aller au camping récupérer nos choses, préparer la roulotte pour la vente, etc. Le gouvernement semble incapable de prendre de grosses décisions. Nous tournons en rond depuis trois semaines et ça commence à être vraiment plate. Rien à foutre de porter un masque, il faudra que ce soit plus populeux que ça l’est présentement pour réussir à me convaincre d’en porter un. Je ne sais pas pour vous, mais au sortir de cette situation, que restera-t-il de notre liberté? Elle qui est déjà très limitée par l’état «providence». Je préfère rester concentrer sur ce que j’ai à faire, le reste, on verra en temps et lieux!