Terni par la mascarade.

Un dimanche matin à moins huit. Un doux manteau blanc, recouvrant la glace des deux dernières semaines, pose présentement dehors. Quand je déneigeais le patio, les couleurs, blanc sur bois, c'était magnifique! Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça valait la peine d'être vu. Mais quand je suis descendu pour aller dans le garage, l'odeur de marde m'a un peu secoué; Rubis avait fait des besoins à deux places différentes, c'était dégueulasse! J'ai tout ramassé, en me disant que ce n'était pas grave, que cette période de sacrifices achevait. Bien content d'ailleurs. En ces temps de réjouissance, il faut admettre que je m'ennuie vraiment beaucoup de mon épouse et meilleure amie! Tout en pelletant, je repensais à Cameron; tous les mensonges, toutes les histoires inventées, cette façon qu'il a de nous manipuler... Je ne trouve plus de qualificatifs pour exprimer ce que je ressens. Sans compter qu'il dépense sans arrêt, pour tout et pour rien. Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus quoi dire, et de ne rien faire, le laisser comme ça, vivre une vie «empruntée», j'ai de la misère à accepter ce fait. Il n'est pas capable de faire face à la musique, il aime mieux tout cacher, exagérer ses émotions en temps et lieux, profiter de ce qui passe, car il prend rarement des initiatives. Mais que puis-je faire d'autre? Sans compter que je demeure inquiet par rapport à notre avenir; les taux d'intérêts, l'inflation, l'humeur des gens, les contraintes de la supercherie, etc. Il reste une semaine avant Noël; l'an passé, je disais que je croyais au père noël, car tout le reste m'apparait faux, terni par la grande mascarade...