Petit arrêt

Tout de même, quelle fin de semaine merveilleuse! Du repos, pas trop d'action. Balades en sentiers boisés et escarpés. Dormir au son de la rivière qui s'écoule. Aussi au son de la pluie qui battait la mesure. J'y serais resté, avec ma douce et les enfants. Loin du train-train quotidien, loin du bruit. Parlons-en du bruit. Plein de gens vivent dans le bruit et ne rendent pas compte de tout ça. Et puis, il y a la mode. Il y a la mode aussi dans le camping. Celui qui a la nouveauté, celui qui se la pète le plus. Je me dis que ça va passer, mais pour l'instant, c'est encore très présent. Les gens arrivent avec leur attirail, s'installent. Ils trimbalent leur chez eux, sans sacrifier aucune des choses qu'ils ont chez eux. Même, à parier que certains en amènent plus! Pour ma part, j'ai bien aimé le camping de Coaticook. Tranquille, boisé, la rivière, les sentiers. Pas trop de bruit, pas trop de monde. Pas trop non plus de voisins. Un seul qui s'est amusé à descendre ses «jacks» avec sa drill. Incroyable! Il faut tout faire vite, même se reposer. Comme je vois aussi dans le sud, des gens qui vont s'épuiser à boire et festoyer pendant une semaine. Je me demande bien quel était le but? Je m'écarte sûrement de mon sujet, mais je me suis tout le temps demander pourquoi? Pourquoi des téléromans où l'on voit des gens se déchirer, se faire de la peine. Des histoires de parvenus qui abusent des autres, de la conspiration, des fraudes. Est-ce que leur vie manque d'action? Est-ce que leur quotidien n'est pas assez pimenté? À croire que non. Moi je me tiens loin de toutes ces histoires. Préférant la tranquillité que la course, être heureux avant d'avoir des millions. Peut-être pas à la hauteur des mes possibités, mais pas en dessous non-plus! Comme un courant de fond, je préfère être celui qui fera des choses sans me faire trop voir. Il y a assez des fois où je l'échappe avec quelques verres. Pas tellement, puisque souvent, je me souviens très bien de ce qui est arrivé. Même trop bien. J'ai besoin de cette retenue, de cette douceur, qui viendra empêcher le volcan de s'éclater! J'ai adoré le volcan, mais je l'aime mieux quand il fait dodo. Je dois y aller, à plus!