mercredi 19 août 2015

Choc temporel!

Ça y est, la grande noirceur commence. Il est un privilège de rouler le matin à vélo, dès 5:00 et de pouvoir le faire de clarté. Mais ce temps est fini. Quand je me lève, il fait à nouveau noir. Puis je vois le jour qui commence à s'installer pendant que je pédale. Cette noirceur est pour moi une source de calme, qui me permet de mieux réfléchir. De mieux me comprendre. Les journées passent et mes pensées se bousculent. Il me faut un temps d'arrêt. Comme dormir ne semble pas assez, alors ce temps à vélo me fait le plus grand bien. Difficile de se concentrer. Hier je suis allé au CEGEP de Sainte-Foy pour une réunion. Ça m'a fait encore drôle de retourner là. J'y ai vécu tellement de choses. Mais ça m'a aussi fait prendre conscience de bien des réalités qui n'existaient pas quand j'allais au CEGEP. En 1986, il n'y avait pas d'internet. Les réseaux sociaux se regroupaient par d'autres moyens comme la radio étudiante, le journal étudiant, divers regroupements et aussi à certains endroits comme l'Extrapol ou encore le café Wazo. Les présentations PowerPoint n'existaient pas non plus. Les professeurs écrivaient au tableau. Nous avions tellement de livres, tellement de notes à prendre! Les ordinateurs commençaient. Je trouvais ces choses tellement lentes, j'arrivais plus vite à un résultat potable avec ma tête et mes dix doigts. Donc pas de courriels, pas de «chats», pas de téléphones cellulaire, encore moins de téléphones intelligents. Pas non plus de lecteurs mp3, ou encore de Ipod. Pour ce qui est des jeux vidéos, disons qu'il y avait pas mal d'adeptes, mais rien de comparable à aujourd'hui. Les consoles étaient très archaïques. Leur fabrication et l'amat de fils les rendaient plus difficiles à trainer un peu partout. 
J'avais un bon vieux Walkman. J'avais d'ailleurs un Sony que ma mère m'avait offert. Une petite tablette à dessin que je trimbalais avec moi et une sorte calepin pour prendre des notes. Les cartes de guichet faisaient leur apparition! Mais j'écrivais déjà, tous les jours. Je remplissais des tas de feuilles, je tenais un journal. Je gribouillais dans tous mes cahiers. Ce qui m'a frappé ensuite, ce sont toutes les distractions auxquelles nos jeunes ont accès. Ils ont des ordinateurs, un réseau d'informations mondial, des iPod, des téléphones intelligents, des jeux vidéos. Tout ça à gérer, sans dévier trop de leurs études. Vite comme ça, ça semble merveilleux pour faire ses travaux. Mais il doit être facile de s'y perdre. Mais il y a aussi plus de drogue, plus de jeunes avec des foyers séparés et\ou reconstitués. La mode des prêts et bourse semble moins présente. Et les jeunes veulent tout, alors ils travaillent. En 1987, avoir un travail était rare. Les emplois de fin de semaine étaient un cadeau du ciel. Aujourd'hui, les jeunes n'ont qu'à vouloir travailler, les emplois fulminent! Je suis content de ressentir cette évolution.

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...