mardi 6 décembre 2016

Comment faire?

Je me souviens de ce professeur de philosophie, auquel je m'étais opposé. Cet homme me semblait passif, incapable de donner un cours. Alors je me suis mis à arriver en retard, mes écouteurs sur les oreilles, musique assez forte pour que tous entendent. Je m'amusais à trouver des façons de bâcler mes travaux. Jusqu'au jour où il m'a demandé de rester après le cours. Il semblait nerveux. Il me dit :«Ta session, c'est mal parti!» Et moi de lui répondre: «Comment ça? J'ai 83 de moyenne dans mes travaux?» Ce qu'il m'a dit ensuite m'a tout simplement renversé. «C'est parce que j'ai peur de toi. Je te mets des notes, mais je tenais à te dire qu'elles ne reflètent en rien tes travaux, ni ton comportement en classe. J'aurais besoin que tu me fasses un travail.» Alors je lui dit que je suis d'accord. «Un essai sur la dignité humaine.» Ce que je fis, et j'ai remis mon texte au cours suivant. Non seulement il a aimé mon texte, mais il l'a lu à toute la classe! Un texte de dix pages! J'ai eu 93 %. Le reste de la session fut très agréable. Mais j'ai réalisé, alors que j'avais seulement dix-sept ans, que les syndicats, la fonction publique et tout ce bataclan nuisait à notre société. J'ai rencontré un homme complètement blazé, fatigué. Un homme qui se demandait chaque jour s'il devait continuer. Il semblait se foutre complètement du programme scolaire qu'il devait nous livrer. En tous cas, moi je m'en foutais. Tout ça pour vous citer un exemple de ce que la fonction publique a fait aux québécois. C'était en 1988! Déjà, les gens étaient tannés de se sentir inutiles, que même s'ils ne rentraient pas travailler, ça n'avait aucune importance; ils allaient être payer quand même et le remplaçant aussi. L'enseignement, les élèves, bah! Ils leur restent du temps pour y arriver! Payer une personne à rien faire est un bon moyen de la rendre inutile. Quand il n'y a rien pour te challenger, difficile de se donner des défis, surtout que la paie continue de rentrer! Maintenant, imaginez quelqu'un qui sort ce discours sur une tribune, va-t-il être écouté? Nous sommes dépendants de ce que nos prédécesseurs ont façonné. La sécurité d'emploi, les avantages sociaux, l'assurance chômage, l'assurance-maladie, les subventions, les prix planchers, etc. Où je suis bloqué, c'est comment faire pour changer tout ça?

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...