lundi 3 avril 2017

Autisme...

Le mois d'avril, le mois de l'autisme! La première fois que j'ai vu et constaté que l'autisme existait, c'était en 1989. Je travaillais au Grand Village Rotary. J'étais chef d'équipe pour divertir les campeurs tout l'été. Ce camp de jour se voulait une façon de faire passer du bon temps à des personnes handicapés, physiquement et\ou mentalement. Chaque camp durait douze jours. Aucune formation n'était requise. Il fallait notre énergie et notre débrouillardise. J'y ai passé des moments très émotifs. J'y ai même rencontré la mère de mon fils, avec qui j'ai eu un enfant qui souffre du spectre de l'autisme! Cet été-là, on m'avait dit, un soir de conversation où je pleurais devant ce petit garçon qui était fixé sur des boyaux d'arrosage. On m'a dit qu'il était autiste. Ah? Y a-t-il quelque chose à faire? Oui, l'aimer! Ouin, mais est-ce que ça se guérit? Sûrement à force de l'inclure dans la société, de le guider vers les autres, de lui faire vivre la même vie que les autres. Aujourd'hui, mon fils a 26 ans. Malgré tous mes efforts pour l'inclure à la société, pour lui faire vivre la même chose que les autres, rien n'arrive à le «guérir». Je dirais même qu'avec le temps, il est encore plus dans son monde, dans sa façon de penser. Souvent je m'ennuie de ce petit garçon, qui chantait avec nous des contines! Ce petit garçon intéressé par tout autour de lui. Ce petit garçon brillant qui avait de super notes à l'école. Bien sûr, avec le temps, j'ai accepté le fait que ça ne se guérit pas. Il n'existe aucune cure. Par contre, contrairement aux parents qui, ont eu un diagnostique très tôt dans la vie de leur enfant, moi j'ai eu une confirmation très tard que mon fils souffrait du syndrôme d'asperger. Je n'ai jamais eu de répit, je n'ai jamais eu une mère coopérative, car avec le temps, elle a développé une maladie mentale appelée squizophrénie. À la fin de sa dix-septième année, à force d'efforts, d'études, et surtout de nuits blanches, ce fut confirmé. Mais il a vite eu dix-huit ans. À partir de là, j'ai eu l'impression que tout est devenu plus dur, plus long. L'aide disponible est quasi inexistante et la volonté de mon fils, s'estompe de plus en plus avec le temps. Et comme mentionné dans mon texte de l'autre jour, il prend du retard. À sa septième année de CEGEP, il tourne un peu en rond et m'inquiète beaucoup. Je suis fier de ce qu'il accompli jusqu'à maintenant, mais j'aimerais lui insuffler un eu plus de volonté, de courage. Il semble par moment, se prélasser dans sa vie, ne réalisant pas que le temps passe, qu'il ne pourra pas toujours se la couler aussi douce. Pour lui, de par son statu particulier, il n'y a pas de passé, ni de futur. Le présent est déjà assez compliqué. D'ailleurs une conversation avec lui devient toujours très compliquée.... On s'en reparle.

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...