Bravo!

Ce matin, en ce mercredi 9 décembre, il y a grève encore dans les écoles. C'est bin pour dire, quand j'étais étudiant au primaire, un professeur avait de la notoriété. C'était une personne que les gens respectaient. Et, si tu étais l'un d'eux, c'est parce que tu avais étudié, et, que tu avais des aptitudes en pédagogie. Certains avaient la chance d'avoir des parents pour payer les études que ça prenait, d'autres avaient eu droit à une bourse pour l'excellence de leurs résultats. Aujourd'hui, ça ne ressemble plus du tout à ça. Premièrement, l'accès à l'éducation. Ayant élevé une charte des droits, les gens ont décidé que tous, sans exception, pouvaient faire des études de haut niveau. Déjà, les cartes se mèlaient... Mais la montée des syndicats, l'obligation d'en faire partie, une autre tare venait de naître... Si l'on s'en tient à ces deux faits, le système scolaire était déjà condamné! Mais le temps a fait son oeuvre. Ce n'est pas tout le monde qui peut aller au CEGEP. Ce n'est pas tout le monde qui peut compléter des études universitaires. Quand j'allais au pensionnat, il fallait 70% pour passer. Nous avions une dictée par jour. Chaque faute nous enlevait cinq points. L'enseignement de l'anglais commençait dès la première année. L'écriture en lettre attachée aussi. Mais le ministère a fait semblant d'égaliser les barêmes de l'enseignement publique avec ceux du privé. Mais il a nivelé par le bas. Les professeurs n'ont plus à faire de surveillance le midi ou après l'école. Ils n'ont plus à s'occuper d'un élève plus particulier. Ils ne savent plus écrire «ce français», si important au Québec! Ils n'ont plus le feu d'enseigner. La vocation est morte. Pas grave l'élève, on part dans le sud pendant une année scolaire, ça va faire travailler les autres. La force des syndicats a mis tout le monde «égal». Plus personne ne compte vraiment. Personne ne peut perdre son emploi, alors pourquoi se dépasser et devenir la référence? Comme dans beaucoup de secteurs au Québec, travailler n'est plus un privilège, c'est un dû! Au diable la notoriété, l'innovation. À quoi bon être le meilleur, on ne sera pas plus payé que celui qui est arrivé avant nous.