jeudi 1 juin 2017

Inquiet.

Je me souviens avoir jasé avec des tas de personnes dans ma vie. En vingt-cinq ans, j'en ai rencontré beaucoup. Des gens qui m'ont influencé par leur volonté, leur force! Tous m'ont dit que dans leur temps, il fallait travailler, se secouer chaque jour pour gagner sa vie. Ils m'ont dit que des jeunes comme moi, n'avaient pas de volonté, ne prenaient pas leur travail au sérieux. Ces gens, ils ont bâti beaucoup; ils ont pris des tas de décisions qui aujourd'hui, certes, sont désuètes, mais des décisions qui ont fait avancer l'économie. Aujourd'hui, alors que c'est moi qui approche la cinquantaine, je perçois les mêmes choses que ces personnes, il y a vingt-cinq ans. Mais c'est encore plus inquiétant. Car les jeunes ne veulent plus travailler, ne veulent pas trop se forcer, mais veulent absolument tout! Ils ont accès à toutes les informations possible, sur n'importe lequel des sujets, au bout de leurs doigts. Ils se font déjà une idée de leurs besoins, de leurs limites et de l'énergie qu'ils prendront. Alors je leur dis que l'automatisation devra prendre le dessus, car bien des métiers disparaîtront! Ils deviendront des souvenirs! Mais ils sont déçus de s'apercevoir qu'il faut quand même travailler pour «automatiser» des tâches! Bin oui, ça va prendre des gens pour entretenir les «machines» qui vont travailler à leur place. Ça va prendre des gens pour programmer, jour et nuit, pour y arriver!
Mon fils attends après le gouvernement. Il trouve que rien n'avance. Il a quatre mois de loyer en retard! Il est au courant que son proprio ne peut le mettre à la porte. Et une partie de son loyer est subventionné. Ce montant est déposé directement dans le compte du propriétaire. Hier après-midi, alors qu'il a terminé sa session la semaine dernière, il a passé au moins cinq heures, assis à table, jouant à des jeux vidéos. Je lui ai demandé si ça le stressait, sa situation financière. Il m'a dit oui, mais pas autant que son propriétaire! Ah? Je m'empresse de lui demandé s'il a discuté avec ce dernier. Il m'a répondu que leur conversation s'est limitée au fait qu'il attend l'aide du gouvernement. Je ne lui ai pas posé d'autres questions. Moi je l'aiderais bien, mais je ne sais pas comment. J'ai essayé de payer pour lui, mais ça ne marche pas. Au contraire, il a tendance à s'asseoir là-dessus et diminuer ses efforts. Alors je suis inquiet. On dirait qu'avoir un travail, c'est comme un dû. Comme si, une fois les études terminées, la job venait avec et toute ta vie était réglée! Alors qu'avoir un travail est un privilège, une façon humaine de vivre. Je comprends la peur de vieillir, la frousse devant les responsabilités, j'ai passé par là! Mais la vie ne te fait pas de cadeaux, la vie, c'est LE cadeau! Avec tout le baratin que les médias racontent, jour après jour, difficile d'y croire. Comme je le dis depuis des années, les gens parlent de leurs droits. Leurs responsabilités, leurs obligations, ça passe après. Et si ça ne marche pas, on jette! On jette la voiture, on jette le travail, on jette le conjoint, et s'il le faut, les enfants aussi! Que peut-on y faire?

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...