Ouf!

Hier j'étais dans l'inquiétude par rapport à l'avenir économique de notre province. Je sais que je n'y peux rien, ou sinon très peu de choses. Mais je me dis que ce que je peux faire, ce sera toujours ça. Hier encore, je lisais mon fils sur Facebook, qui faisait la leçon aux autres. Je me demande pour qui il se prend. Avant de vouloir en montrer aux autres, il faut commencer par avoir fait ses preuves. Avec trois mois de loyer en retard, et une incapacité à pouvoir gérer un budget, se lancer comme ça, en public, sur la façon que certains économistes interprètent la montée du salaire minimum... Bof! Moi, ce que j'en pense, c'est que ça va faire que les PME vont apprendre à se passer des autres, elles vont opter pour plus d'automatisation, moins d'employés. Et les syndicats seront les premiers à vouloir revendiquer une augmentation au pro rata pour leurs membres. Il en découlera une baisse de la consommation, parce que tous les prix augmenteront. Ce sera un effet domino très dévastateur. Personne n'a les moyens de se payer une telle augmentation! Les panneaux que l'on voit partout : «Nous embauchons», ils vont disparaître. Ce sera comme en 1988 pour les étudiants, pas de travail. Je ne suis pas capable d'engager quelqu'un à 11,25$ de l'heure, encore moins à 15$! Quand j'étais au CEGEP, il fallait s'imposer pour avoir un travail. Il y avait la plonge, serveur, les «shops», mais il fallait y mettre du coeur, car il y avait beaucoup plus de volontaires que d'emplois disponibles. Le salaire minimum était au alentours de 4$ de l'heure. En trente ans, le salaire minimum aurait triplé. Est-ce que les autres salaires ont aussi triplé? Ce serait l'fun de vérifier. Et, selon moi toujours, une telle majoration encouragera le travail au noir. Car les employeurs paient déjà beaucoup trop pour garder leurs employés. Bref, c'est un dossier à suivre.