mardi 28 juin 2016

Ouin...

Hier soir, nous jasions entre amis de longue date et, étant de cette génération «X», nous souhaitions que nos enfants se trouvent une carrière à l'extérieur du pays. Tous étaient d'accord que peu importe nos choix, il aurait fallu se prendre plus tôt pour être moins pris à la gorge. Avoir l'impression de respirer un peu plus. Travailler autant, ça ne devrait pas être permis. Encore moins de se faire imposer autant de règles, autant de lois. Une véritable trappe à souris qu'est devenue cette province. Nous ne faisons que payer, en souhaitant qu'un jour il en reste suffisamment pour couvrir nos vieux jours. Pourtant, à seize ans, plein d'énergie, plein d'ambitions abstraites, alors que je ne voyais pas plus loin que mon nez, je ne voyais pas non plus cet avenir là. Dans mes pensées lointaines, je me disais que cette formule, on taxe pour payer, serait désuète, et que celui qui oserait s'en servir encore se serait fait montrer la porte depuis longtemps. Mais je n'avais pas pensé aux syndicats, aux groupes de pression verte et les multitudes de subventions. Trop naïf, trop amoureux, je me disais seulement que j'allais travailler, que le reste s'enchainerait automatiquement! Je ne savais pas de quelle façon et, je ne voulais pas vraiment le savoir. Mais aujourd'hui, je sais que j'aurais aimé avoir une formation scolaire pour mieux me préparer. Tant qu'à faire autant d'études, avoir aussi ce genre de cours, qui t'apprend à faire un budget, qui te révèle tout ce que tu auras à payer. Une formation qui te permet de comprendre comment notre système politique fonctionne. Je regarde mes enfants, ce qu'ils apprennent, rien n'a changé; c'est à nous, parents, de leur apprendre la réalité. C'est notre rôle à nous d'être messager de ce qui s'en vient. Ils auront du travail, mais ils ne doivent pas croire qu'ils seront riches en commençant leur vie. Mon fils, déjà plus vieux, espère toujours «décrocher» le gros lot. Avoir un travail qui lui sied à merveille, très payant, et qu'il sera heureux pour la vie. Il a déjà vingt-six ans, toujours au CEGEP. Il me parle de l'avenir comme si c'était dans cent ans! À son âge, j'étais marié et il avait six ans! En constante recherche de travail, je me cassais le cul dans une usine à Wendake. Je faisais de la mécanique pour arrondir les fins de mois. Il en a fallu des efforts pour sortir de ce marasme dans lequel j'étais enlisé! Des fois, j'y repense et je me dis que je ne voudrais pas y retourner. Je ne souhaite pas ça à personne! Se chercher autant sans jamais trouver la solution. Autant d'études pour finalement être acculé au pied du mur et ne plus avoir d'autres choix que de travailler. On s'en reparle!

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...