Un inconfort dans ma propre maison.

Encore moins vingt-deux! Premier février! Est-ce que le froid va finir un jour? J'en profite avant que ma Bibi se lève! Ça fait vingt-cinq ans aujourd'hui que nous sommes mariés! Mais elle dort! Alors j'écris quelques mots pour me vider la tête de bien des choses. Je me demande bien à quelle heure nous partirons pour notre virée en Mauricie. En congé pendant la semaine? Pourquoi pas? De toute façon, plus rien ne compte! Qu'on soit un homme, une femme, entre les deux. Qu'on travaille dans une usine, ou bien en train de «gamer», qu'est-ce qui est vraiment vrai? Qu'est-ce qui existe encore? Quel est le sens de tout ça? Quand j'étais petit, il y avait des gars et des filles. Et j'avais des gros doutes sur le père noël! AUjourd'hui, je n'ai plus de doutes concernant le père noël; par contre, pour le reste... Les traditions, les moeurs, plus rien ne compte. J'aimerais exprimer une sorte de mécontentement face à tout ça. je suis quelqu'un qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense, qui est capable de vulgariser bien des choses. Mais la cancellation totale de tout notre histoire, je trouve ça bien triste, et j'ai de la misère à y trouver mon bonheur; j'ai un inconfort dans ma propre maison. Imaginez ce que je ressens depuis le début de la grande supercherie. Rien ne sert d'en dire plus, je veux ravoir ma vie, mais je veux aussi travailler moins fort pour fabriquer mon bonheur! Ça finit par être très lourd, tout ce cirque. Je m'absente pour quelques jours, à bientôt.