jeudi 13 septembre 2018

Chaque jour...

Je trouve vraiment dur de prendre mon enfant dans mes bras, le matin, avant qu'il parte pour l'école. Pour lui, sa journée à l'école est comme la première journée où l'on commence un nouveau travail. Il se demande si ça va bien aller. Il est inquiet de son apparence; les autres vont-ils trouver qu'il ressemble à un garçon ou à une fille? Chaque fois que quelqu'un, mal intentionné ou non, lui parle au féminin, son coeur se resserre. Il se dit qu'il ressemble encore à une fille. Dans ses démarches, il a démontrer de façon sentimentale, mais aussi théorique, qu'il est vraiment un garçon enfermé dans un corps de fille. En tant que parent, je me demande toujours si sa journée ira bien. Est-ce qu'il va m'appeler pour me dire d'aller le chercher? Ce matin encore, il semblait incertain d'aller au devant des autres, juste aller à l'école! Comme il ne veut pas nous inquiéter, il nous dit toujours que ça va pas si pire, ou encore que ça ne va pas, mais il ne sait pas pourquoi. Dans sa tête, les images se bousculent, celles d'un autre monde, parallèle au nôtre. Un monde identique, mais un monde dans lequel il est un garçon. J'aimerais juste une demi-journée, ressentir ce qu'il vit. Être autre chose qu'un proche aidant qui est là, prêt à toute éventualité. Il souffre, mais il peine à nous expliquer ce qu'il ressent. Des fois je voudrais pouvoir «retourner» dans le temps, être une particule dans l'air, une particule qui pourrait changer le courant du temps et permettre d'adoucir son sort, sa destinée. En même temps, je me dis qu'il vit tout ça pour une raison précise. Mais ressentir sa détresse, sa peine, me laisse tout le temps perplexe... On s'en reparle.

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...