samedi 23 janvier 2016

Bilan du concerta après trois ans.

J'ai passé au travers de ma semaine. Ça semble anodin, mais il est merveilleux de pouvoir y arriver! De sentir toute la valorisation que ça rapporte. J'ai monté ma propre entreprise, avec mon savoir, mon expérience et je suis heureux. Non seulement je travaille de la maison, mais je réussis à naviguer dans le concept travail-parent-maison-vacances! Eh oui. Changer de chapeau comme on change de culottes. Aussitôt les enfants partis, je deviens mon propre employé. Mais l'heure du dîner venu, je deviens moi, celui qui est assoiffé de connaissances. Je lis, je m'informe, je magasine en ligne. Et je retourne travailler, le sourire aux lèvres! Et lorsque cinq heure sonne, à moi le rôle de père, de mari et de chef de famille! Conjuguer le tout devient parfois harassant, c'est là qu'intervient la notion étrange des vacances! Un concept que je ne maîtrise pas encore tout-à-fait. Mais j'ai hâte d'en avoir, j'ai hâte de vivre mes vendredis soirs; donc je fais du progrès! Je dois dire que depuis que je prends du concerta, les choses m'apparaissent plus possible. Ça fait trois ans que je prends un neuro-stimulateur. Ce que les enfants prennent quand ils ont un diagnostique de TDAH. Un terme galvaudé au maximum depuis quelques années. Cette médication, car il faut avoir eu un diagnostique précis, qui vient d'un suivi et des tests, a pour effet de m'aider à me concentrer et aussi à me retrouver. Je m'explique : avec cette pillule, je réussis à me concentrer suffisamment sur ce que je fais pour le terminer. Je réussis à donner l'impression aux autres que je les écoute (je les ai toujours écouter, mais je n'en avais pas l'air). Mais c'est beaucoup plus. Avec le temps, je me suis aperçu que je ne pouvais plus suivre plus de deux conversations à la fois. Avant je m'amusais à écouter plusieurs conversations et j'y prenais un plaisir fou. J'ai aussi constaté que j'arrivais à dormir plus longtemps sans me réveiller; mon sommeil est plus calme, plus profond. Non seulement j'ai recommencé à rêver, mais je me souviens de certains rêves! La tempête dans mon esprit s'est démèlée, mes idées sont plus claires. Avoir trop de choses de commencer m'énerver beaucoup. Avant je m'épuisais à suivre tout cela. Et puis, je réussis à anticiper certaines choses au travail. Même que je prends goût à planifier des choses en avance. Ce sont vraiment de choses que je ne faisais jamais. 
Mais j'ai aussi beaucoup réfléchi à tout ça. Plus jeune, à partir du plus loin que je peux souvenir d'une journée à l'école, soit au primaire; je ne prenais pas de concerta. Ma mère survivait bien à toute mon énergie, elle me connaissait, savait comment canaliser toute cette soif de vivre, d'apprendre, qui émergeait de moi. Et, à moins d'exceptions, je passais tout mon temps dehors, à courir, faire du vélo, sauter, danser, aider pour les corvées. À l'école, je bougeais énormément dans la cour d'école. Le seul de mes problèmes, car j'en avais un, c'était en classe. Réussir à me concentrer tenait d'une gymnastique acquise qui, avec les années, me permettait de passer au travers de mes classes. Mais je dois avouer que c'était plus facile en étant plus jeune. Car même si je dessinais constamment dans mes cahiers, que je pianotais sur mon bureau, que je gesticulais sans m'en rendre compte, j'y arrivais. Tout mon primaire m'a semblé être une sorte d'attente, comme si j'étais dans une file pour ceux qui ont terminé avant les autres. Donc j'avais déjà commencer à m'éparliller dans ma vie. Puis le secondaire arriva. Fort de mes deux années au pensionnat, j'ai eu l'impression de perdre mon temps les trois première années. Ce qui a eu pour effet de me déconcentrer de la matière et me propulser vers les activités parascolaires. J'ai touché à tout : la radio étudiante, le journal étudiant, les groupes religieux, l'administration de la bibliothèque municipale et j'en passe! Tout ça sans médication. Et je continuais de jouer dehors, d'aider pour les corvées, de m'occuper des animaux, de dessiner, de chanter, etc. Lorsqu'il fut temps de monter en grade, d'aller au CEGEP, j'ai constaté un changement. Me concentrer était de plus en plus dur. Mais je maintenais la cadence pour me tenir occupé. Mais mon manque de sommeil commençait à se faire sentir. Mais il était difficile de m'en rendre compte. J'avais beaucoup d'énergie, tout ce que je touchais m'intéressait. Je m'étais perdu dans ce feu roulant qu'est la vie! J'arrivais difficilement à dormir plus de quatre heures par nuit. En moi se faisait sentir une sorte d'angoisse, de perte de confiance. Mais, gonflé de mon égo, je me disais que je passerais au travers! Et puis, j'ai filé des années sans jamais prendre de recul, sans jamais me demander où tout ça allait me mener. À vingt ans, un bébé sur les bras, en plein baccalauréat, il m'a semblé apparaître une question. Une inquiétude, je dirais. Je me suis demandé ce qui m'arrivait. Je ne savais plus du tout où j'en étais. Alors j'ai essayé d'y voir plus clair. À suivre un peu plus tard.

Aucun commentaire:

Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...