jeudi 16 mars 2017

Je m'interroge.

Ces jours-ci, mon propre fils, qui souffre du spectre de l'autisme, réussit à m'exaspérer avec sa ligne de pensée, avec son oisivité. Il est le champion pour remettre à plus tard. Lorsqu'il s'arrête pour évaluer une situation, et qu'il déduit qu'il va manquer de temps, alors il ne fait rien. Après une semaine ou deux, vous pouvez vous imaginer qu'il a déjà du retard dans ses études. Mais depuis plus d'un an, il n'a plus de travail. Il a choisi tout de même de continuer ses études collégiales. Comme il en est à sa septième année de CEGEP, il n'est plus admissible au programme de prêts et bourses du MESS. Mais il est allé «emprunter» de l'argent auprès d'une institution financière, il appelle ça une marge de crédit étudiante. Il a vingt-six ans. Toujours sans travail, il vient tous les samedis. Il nous partage sa situation, en ne manquant pas de nous faire la morale sur l'environnement, la politique, l'économie et il chiaule contre la terre entière. Mais quand vient le temps d'un effort de sa part, il arrive vite au même discours : «c'est d'la marde!» La session dernière, je lui ai payé ses frais scolaires. Il m'a dit que la session suivante il aurait le temps de se trouver un job, que ça irait mieux. Maintenant, la réalité est tout autre, il a deux mois de loyer en retard, seulement deux cours au CEGEP, aucun argent pour payer la prochaine session! Je lui ai dit qu'il n'était pas pressé de se trouver du travail. Il m'a dit qu'il avait abandonné l'idée parce que ses cours lui demandaient trop de temps, que ça l'empêchait de dormir assez, qu'il était trop fatigué. Pourtant, quand il avait un travail, il avait trois cours et travaillait une journée complète! Et il ne se plaignait pas d'être tatou jours fatigué, de ne pas manger à sa faim, etc. Actuellement, il a pris du poids, est acculé au pied du mur dans ses finances, et semble attendre que j'intervienne. Depuis le mois de septembre qu'il est supposé s'occuper de son financement. Malgré les gens du CLSC et du CRDI qui veulent l'aider, il réussit à ne pas les rappeler, à rouspéter contre toutes les solutions que nous lui proposons. Quand je lui redit que la solution, c'est de travailler, il me dit que lorsqu'il aura finit ses études, il aura tout le temps de se trouver un travail! Encore faut-il qu'il en trouve un. Et, depuis une semaine, il est très volubile sur Facebook, se plaignant de tout et de rien, j'en ai presque honte. Je suis bien embêté dans cette situation. Et, comme il me l'a toujours dit, il n'est pas prêt à faire tous les efforts possibles pour s'en sortir! Pour un gars comme moi, qui fonce tête première dans les problèmes pour les régler....Ouin!

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...