Une personne qui doit écrire ce qui déborde dans sa tête et dans son coeur. Car vivre au pays de la grande supercherie, devient, jour après jour, de plus en plus difficile...
lundi 8 janvier 2018
On repart!
Tranquille ce matin, après un entraînement sympathique et une demi-heure de pelletage. Joanne est partie pour dix jours dans le nord. Encore pas mal froid ce matin, avec un -17. J’ai pelleté un peu, histoire de me garder la main... Je pense à tout ce que j’ai à faire aujourd’hui, au fait que les enfants recommencent l’école demain. Je pense à l’année qui vient de se terminer, mes bilans personnels. Tout le contenu émotif imbriqué par le fait d’un enfant transgenre. Mes inquiétudes par rapport à mon plus vieux qui, doit se trouver un travail entre deux sessions. Dix années de CÉGEP, pas encore terminé. Est-ce que cet arrêt sera profitable, ou cela mettra-t-il un terme à ses études? Il doit toujours cinq mois de loyer, continue de dépenser dans le crédit. Il a 27 ans, rien devant lui, aucune conscience du futur, pas grand chose du passé. Ma plus vieille va bien, le temps des fêtes lui a permis de travailler un peu. Elle reprend les études demain matin. La neige aura fini de tomber. Moins de soucis pour moi. Si les étoiles s’enlignent, nous irons nous reposer dans le sud. J’en ai bien besoin. Les deux dernières années furent compliquées avec les horaires changeants de ma Bibi, et nous n’avons pu y aller. Mais je vois des photos de ma cousine et ses enfants à Disney; les enfants ont leur manteau d’hiver, tuque et mitaines... J’espère que qu’ils vivent tout de même des moments de joie, car ils sont dispendieux...! Et puis, je suis inquiet, face à cette autre année, qui sera «gérée» par le Maîttrre, le couillon et le trou d’eau. Rien ne va plus dans cette formule. Peut-être d’un regard extérieur, il peut sembler fascinant de voir des écriteaux partout, où l’on peut lire «nous embauchons». Mais la vérité, c’est que personne ne veut travailler au salaire minimum. C’est la façon d’être pauvre, ici, dans notre congélateur. Congé de maternité, chômage, et salaire minimum, trois situation dans lesquelles vous ne devez pas vous retrouver pour le moment. Alors continuez vos efforts vers le futur. Car nous aurons besoin de tout le monde pour rebâtir notre économie, notre vie en communauté, ici, dans ce trou à neige. À demain!
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