On repart!

Déjà lundi matin. Une fin de semaine passée à Ste-Rose, pour aider mon père dans sa convalescence. C’est dur de voir son père aussi ralenti. L’aider à mettre ses bottes, aller laver son plancher et passer la balayeuse. L’aider à faire les repas, lui qui adore cuisiner et nous recevoir. Mais j’ai pris conscience d’une chose; une chance qu’il a Nicole pour l’accompagner. ALors que mes enfants sont beaucoup moins présents dans mon quotidien, que je m’ennuie, je me demande comment mes parents ont fait pour surmonter ça. Et une fois ma mère partie, comment mon père fait-il pour survivre au fait qu’il s’ennuie? Je veux bien croire que sa vie est quand même belle, qu’il passe du bon temps avec sa blonde, mais il est souvent seul. Moi je soupe seul un samedi soir et j’en ai les larmes aux yeux! Je trouve difficile de devoir me séparer tranquillement de mes enfants. Pourtant, rien n’a été facile, mais c’est ça qui m’a soudé à eux. D’accord, j’ai ma Bibi qui m’accompagne, et ça, c’est précieux. S’il fallait qu’elle parte, je crois que je devrais hypothéquer âme pour fabriquer du courage! Vraiment pas facile à imaginer, alors aussi bien ne pas perdre trop de temps là-dessus! J’ai essayé, le temps d’une fin de semaine, de lui montrer que, malgré le fait que je ne lui rends pas souvent visite, je suis là, je tiens à lui et à son bonheur. Mais de réaliser qu’il pourrait s’ennuyer autant, ça m’a fessé comme un camion. Ça m’a fait ressentir une énorme tristesse! J’ai hâte que ma douce et tendre épouse revienne, que je lui partage ce sentiment. C’est important d’avoir quelqu’un avec qui partager ses émotions, ses bons coups, comme les moins bons. La vie ne fait jamais de cadeaux, car la vie, c’est le cadeau! Comme mon grand-père Lachance me disait parfois, on se doit de manger au moins deux chars de marde pendant notre vie! Et un de mes patrons, monsieur Gros-Louis, m’a aussi dit la même chose, mais il a rajouté : «à part ceux que tu placeras toi-même sur ton chemin». Et je continue de me fier à cet adage, prenant soin de bien peser certaines décisions, certains de mes choix. En ce lundi matin, moins dix degrés, je débute une nouvelle semaine avec beaucoup de travail à accomplir, alors je me concentre et j’essaie de me coucher tôt, car le corps sera très utile! Bonne semaine!