dimanche 20 mars 2016

Aimer

Moins quinze degrés ce matin. Le 20 mars 2016. À l'arrivée du printemps, encore un petit coup de froid. Journée de repos qui s'amorce. Une journée de repos, pour moi, est une journée sans plan de match, sans rien de prévu. Hier j'ai passé la journée avec mes filles. Le Festival de Jazz Pop de Québec. Chloé y a jouer trois pièces à la trompette avec son groupe de «stage Band». C'était très intéressant. Ensuite nous sommes allés à la soirée de quilles annuelle que Jean Mercure organise pour ramasser des fonds pour son école de Yoseikan Budo. Mes filles ont arrêté d'en faire, mais je n'ai pas voulu perdre ce que j'y avait gagné. Connaître Jean Mercure, c'est connaître l'amour. Cet homme, un gagnant, pour qui j'ai pédalé l'an dernier. Il a eu le cancer de la prostate. Il doit prendre de la chimiothérapie en comprimé pour le reste de ses jours. Mais il poursuit sa vie avec le sourire. Chaque jour pour lui, est un bonus. Sa femme, Lucie, a traversé l'enfer l'an dernier en combattant un cancer du sein. Elle était là, elle aussi, avec son fantastique sourire. Côtoyer des gens aussi énergiques, aussi vrais, ça fait tellement de bien. Depuis là première soirée de quilles que je suis allée, la piqûre m'a pris. J'aime à contribuer à la réussite des enfants. Mais je ne veux rien faire à leur place. De cette façon, en contribuant au bon déroulement de cette soirée, en commanditant des choses, les jeunes n'ont pas à ramasser des sous de façon redondante. Et cela donne un break aux parents. ALors nous avons passé une belle soirée. À notre retour, après s'être gavés dans le gâteau de fin de soirée, les filles étaient très amusantes à voir aller. Dans l'auto, nous chantions, exprimant notre joie de vivre. Ces moments, uniques, il faut se les réserver. Profiter de chacune de leur seconde. Car ils ne reviendront pas. Mes enfants ne jouent pas au hockey, ils ne jouent pas au soccer, ni au baseball. Mais ils ont une énergie intéressante. Comme chaque enfant. 
Quatorze jours se sont écoulés depuis que ma femme est partie dans le nord travailler. Je suis vraiment triste de manquer du temps avec elle. On dit que parfois, il faut s'ennuyer, mais je n'en ressens pas le besoin. Au final, je me demande si tout ça est une bonne chose. J'essaie de trouver le bon dans tout ça. Car il y en a toujours. Une vie, c'est tellement court. Dans mes plus vieux souvenirs, je voulais tellement devenir plus grand, plus vieux, plus mature... Mais je ne voulais pas manquer de temps. Je voulais accomplir de grandes choses, des choses qui m'aimeraient à me sentir meilleur. J'ai appris qu'il fallait d'abord s'aimer soi-même. Ensuite il serait possible d'aimer les autres. Seulement après, il serait possible de sentir pour vrai l'amour des autres. CE besoin d'être aimé. Ma mère m'a tellement aimé que je voulais m'en aller. Me séparer de son sein. Pour toutes sortes de raisons, il me fallait partager cet Amour. J'ai voulu toute ma vie donner cet Amour, le semer partout et en récolter les fruits. Mais je me suis si souvent «cogné» le nez sur d'autres, qui, semblaient vouloir le contraire. Et je suis tellement choqué, rebellé contre eux! A en oublier l'Amour qui continuait de respirer en moi. Aujourd'hui, après bien des années d'Amour, j'aime prendre du temps pour le sentir. J'aime dire à des gens que je les aime, qu'ils sont importants dans ma vie. J'essaie de ne plus perdre du temps à vouloir corriger les autres. Perdre du temps à leur dire qu'ils ont torts, ou qu'ils font fausse route. J'aime mieux aimer, et laisser l'Amour agir.

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Faire en sorte que chaque jour soit une réussite!

Oui monsieur! 20 heures 30, encore dehors en train d'écrire, en écoutant la nouvelle toune de Luke Combs! Sous le gazebo, il fait si bon...