Je réfléchis.

Dimanche matin, la vie au quotidien a déjà beaucoup changé. Ce matin, beau soleil froid, alors qu’il fait moins seize! Je me remémore mon séjour à St-Georges, je revois mon père ne prendre aucune précaution pour se protéger du virus. Je l’entend me dire que les gens exagèrent, qu’il n’y a pas tellement de cas, etc. SI mon père agit de la sorte, il ne doit pas être seul! Une attitude difficile à accepter. Dans le confinement nous sommes pour les protéger, pour faire en sorte de ne pas avoir à choisir qui on devra soigner en premier! Et puis c’est dur d’aller voir son père, mais de ne pas le prendre dans ses bras, de ne pas pouvoir lui faire la bise. Les écoles sont fermées, les restaurants aussi. Ils sont en train d’ajuster les heures d’ouverture des magasins comme le Costco, pour pouvoir séparer les personnes âgées du reste! Il y a des consignes précises à suivre pour empêcher la propagation du virus. Pas seulement ici, partout dans le monde! Le but n’est pas de battre le record de personnes infectées! Il y a assez de italiens qui ont perdu complètement le contrôle. Pauvres gens, ce qui leur arrive est terrifiant! Plus de 700 morts dans la journée d’hier... Moi je trouve qu’il y a de quoi s’en faire. Même si je trouvais que j’étais déjà assez inquiet! Quand nous aurons passé au travers de tout ça, nos vies seront changées. Notre façon de penser sera différente. Pour l’instant, à part Cameron qui trouve ça dur de ne pas voir ses amis, il y a mon épouse qui commence à être vraiment à fleur de peau. Hier, nous lui avons dit ( à Cameron), que nous serions encore dans cette situation pour au moins un mois; il n’a pas aimé tellement! On peut faire bien des hypothèses par rapport à l’avenir, mais pour l’instant plusieurs sont stressés pour leur présent. Mais quand on y réfléchit bien, on réalise que les anomalies économiques ne font que commencer. Dans six mois, certaines entreprises devront fermer leurs portes par manque de clients. D’autres auront épuisé leur fond de roulement. D’autres encore ne seront pas capable de réouvrir la production et resteront fermées. Et que dire des particuliers qui devront faire faillite. Je dis ça, mais si la situation s’étire un peu trop, je serai moi aussi affecté pas cette situation complètement nouvelle et paniquante. Si toutefois je n’arrive pas à maintenir mon entreprise, je trouverai une solution en temps venu. Une chose est sûre, pour le moment, les gens qui sont dissidents, ceux qui ne respectent pas les consignes, sont les mêmes qui nous font chier depuis des années; et ça, c’est dur à accepter! Prenez soin de vous.